Humidité : identifiez ses causes pour éviter les dommages
Un problème plus répandu qu’on ne le pense

Environ 20% de la population belge souffre d’un problème d’humidité dans son logement. Cela concerne donc au moins un cinquième des habitations ! Cependant, selon les cas, différents facteurs sont responsables.
Si cette situation ne mène pas forcément à l’insalubrité, elle n’en reste pas moins préoccupante. En effet, l’humidité peut avoir des conséquences néfastes sur le bâti et, surtout, la santé des occupants, d'autant plus si elle n'est pas rapidement prise en charge par une entreprise spécialisée.
Quelques causes possibles
Mises à part les fuites dans les canalisations et l’humidité de construction, on distingue trois causes principales à ce type de problème.
Une étanchéité du bâtiment à revoir
Une mauvaise étanchéité peut être à l’origine du développement de l’humidité dans l’habitation. Le plus souvent, le problème est à imputer à une fuite de toiture, à une fissure dans un mur extérieur ou encore à un joint de fenêtre abîmé. Des infiltrations d’eau, qui seront aggravées avec les intempéries, peuvent alors survenir.
Le sol
Si l’humidité est présente dans votre cave ou votre rez-de-chaussée, il est fort possible qu’elle soit ascensionnelle. Cela signifie qu’elle provient directement du sol, qui est lui-même trop humide. Ses traces sur les murs peuvent atteindre jusqu’à 1,50 mètre de hauteur.
Les bâtiments anciens sont les cibles privilégiées de ce type d’humidité : soit ils ont été construits sans barrière d’étanchéité, soit celle-ci s’est dégradée avec le temps. L’infiltration peut dès lors avoir lieu de deux manières. La première est la pression hydrostatique : l’eau s’introduit sous l’effet de la pression du sol contre les fondations. Cependant, un autre phénomène bien connu peut aussi avoir lieu : les remontées capillaires. Dans ce cas, l’eau remonte des capillarités du mur, tout en imbibant les fondations.
L’activité humaine
Une personne émet, au minimum, 1,5 litre d’eau par jour, rien qu’en respirant. Cependant, toute une série d’activités en apportent aussi leur lot : la lessive, la vaisselle, la douche, etc. Il importe donc que l’air circule assez dans l’habitation, au risque que la vapeur d’eau ne puisse pas être évacuée et se transforme en condensation.
De même, de mauvaises habitudes peuvent aussi avoir leur part de responsabilité, comme faire bouillir de l’eau sans couvercle ou faire sécher son linge dans une pièce sans aération. Il se peut aussi qu’un système de ventilation contrôlée (VMC) n’ait pas été correctement mis en place après des travaux d’isolation.
Comment identifier la source ?
Il est conseillé de contacter un professionnel afin d’établir un diagnostic précis de votre situation. Celui-ci pourra ainsi envisager un traitement adéquat. En attendant sa venue, vous pouvez prêter vous-même attention à certains éléments et vous poser quelques questions :
- Quelle pièce est attaquée ? S’agit-il d’un lieu typique comme la cuisine ou la salle de bain ?
- À quel étage ? Les remontées capillaires se manifestent surtout dans les caves, alors que les infiltrations d’eau par le toit sont d’abord visibles dans le grenier.
- Y a-t-il une canalisation à proximité de la tache ?
Quelles conséquences ?
Sur la santé
Les maisons humides exposent leurs habitants à de nombreuses conséquences néfastes pour leur santé. En effet, elles sont propices au développement de moisissures, d’acariens et bactéries, qui peuvent eux aussi entrainer des allergies, des inflammations respiratoires (toux, rhinites, bronchites…) ou articulaires (arthrite, arthrose, rhumatismes), ainsi que des maux de tête et des irritations des yeux. Les personnes fragiles, telles que les nourrissons et les seniors, sont davantage touchées. En outre, les enfants qui grandissent dans un environnement humide sont plus enclins à développer de l’asthme.
Sur le logement
Un fort taux d’humidité peut également influencer la solidité du bâtiment en lui-même. Celui-ci n’est donc pas seulement affecté esthétiquement (par les taches sur les murs) : les dégâts peuvent aussi être structurels. Parmi les différents dommages possibles, on peut citer :
- De mauvaises odeurs incrustées dans les meubles, tissus et vêtements
- Un effritement des joints
- Un décollement du papier peint et un écaillement du plâtre
- Une flétrissure des revêtements de sol
- La pourriture de tous les éléments en bois : poutres, charpente, lattes soutenant l’isolation des murs…
- La formation de champignons sur les murs, dont la résistance s’amenuise
- Etc.
Les cas les plus graves peuvent aussi se caractériser par une instabilité de leur structure, qui peut devenir très dangereuse pour les habitants.
Enfin, n’oubliez pas que l’humidité se traduit également par une augmentation de la consommation énergétique du logement. En effet, elle a tendance à absorber la chaleur. Pour compenser, vous devrez donc monter votre chauffage, ce qui se répercutera sur vos factures.